On dit qu’une réaction chimique se produit dans le corps de la femme lorsqu’un bébé pleure. On se pose souvent cette question qui est : « Faut il laisser pleurer les enfants ? » Cette réaction nous incite à vouloir nous occuper de notre bébé au plus vite. Il y a probablement différentes intensités de cette réaction chimique, moi je me situe carrément à l’opposé de l’insensibilité. Je suis tout simplement incapable d’endurer un pleur de faim ou d’aide ne serait-ce qu’une seule minute. Mon corps se mets en mode panique et si quelqu’un a mon bébé dans ses bras, je suis devant lui en un quart de seconde en train de sauter sur place et de lui dire « donne-la-moi! », si je pouvais je l’ARRACHERAIS des bras de l’autre personne lorsqu’ils prennent trop de temps à me la redonner. Je ne leur laisse pas une seule minute pour leur faire croire qu’ils peuvent la consoler, j’en suis incapable.
Réagir lorsque bébé pleure
La semaine passée je faisais un cours de cardio-poussette. Le cours était presque fini, il faisait chaud et il y avait un bébé qui criait à l’aide, la lèvre tremblotante de faim et de déshydratation, le drame quoi. La maman voulait continuer ses exercices, mais moi, je ne voyais, n’entendais et ne pensais qu’à ce petit bébé qui se demandait pourquoi sa maman ne venait pas à sa rescousse et j’avais envie de hurler « VA NOURRIR TON BÉBÉ! ». Je sentais mon rythme cardiaque augmenter à la simple vue de son petit bébé en panique, je ne pourrai jamais comprendre les mères capables d’ignorer ces cris, même si ce n’est que pour 3 ou 4 minutes le temps de terminer ce qu’elles étaient en train de faire. À cet âge, les bébés communiquent de cette façon. Ignorer ces cris ferme complètement les canaux de communication avec bébé et pour moi c’est intimement lié à une perte de confiance du bébé envers le parent. Le bébé pleure et où est la Maman ? Une Mère ne doit elle pas être la pour son enfant ? À différents niveaux bien sûr, mais tout de même. Alors moi, je ne laisse pas pleurer mes bébés, s’ils rechignent dans leur chaise vibrante, je les prends, malgré les commentaires désagréables de ma mère, comme celui-ci par exemple : « Ah ben là, je comprends que tu dis que tu l’as toujours dans les bras d’abord…, elle faisait juste jaser ». Jaser mon œil… je la connais, elle était à trois minutes de péter une crise. Ça sert à quoi d’attendre ce moment si je peux la rassurer avant qu’elle soit au bout de ses limites!?
Répondre au besoin du bébé qui pleure
Avec mon premier fils, c’est arrivé deux fois que je n’ai pu répondre à son besoin dans l’immédiat et j’en suis encore traumatisée. Un jour, mon homme attendait dans l’auto stationnée en face du restaurant dans lequel j’étais allée chercher des sandwichs pour diner. Mon fils a choisi ce court moment d’absence pour avoir faim. Lorsque bébé pleure ça n’attend pas. Mon homme l’a immédiatement prise pour essayer de la calmer, mais il n’y avait absolument rien à faire. Lorsque je suis revenue, quelques minutes plus tard, son visage était rouge feu, il hurlait et semblait en hyperventilation. J’ai pratiquement levé mon chandail directement là debout dans le stationnement et je lui ai donné le sein. Il lui a fallu au moins 15 minutes de tétée pour cesser enfin ses soubresauts et respirer doucement à nouveau. J’en ai toujours voulu à mon homme de ne pas être rentré me chercher alors qu’il savait très bien ce dont elle avait besoin et qu’il n’y avait aucun autre moyen de la consoler. Pour moi, c’est inconcevable de la laisser pleurer alors que la solution est à portée de main! De toute sa petite vie, c’est le moment où je l’ai vu le plus en panique et ça reste gravé dans ma mémoire.
Mon autre traumatisme est arrivé lorsqu’il avait à peine un mois et demi. Nous devions partir l’homme et moi faire un achat ensemble, j’avais prévu emmener mon fils évidemment, aucun problème avec ça. Mais il s’est avéré que mes parents étaient chez nous et ont insisté pour le garder pendant que nous allions faire notre course. Je savais qu’il aurait faim d’ici mon retour, j’étais extrêmement mal à l’aise et je ne voulais pas le laisser. Eux savaient ils vraiment que lorsque bébé pleure, rien ne le console hormis sa Mère ? Mais ils avaient visiblement envie de garder leur premier petit fils pendant un petit moment et ont insisté en me disant que non, il n’aurait pas faim (non mais qu’est-ce qu’ils en savaient!?!?). J’ai succombé, j’ai quitté le cœur noué en versant des larmes! J’ai conduit à toute vitesse, je ne pensais qu’à lui, je comptais les minutes, j’avais peur qu’il ait besoin de moi. Ce qui devait arriver arriva, lorsque je suis rentrée, il hurlait de faim. Je m’en suis toujours voulu de ne pas avoir tenu tête à mes parents. C’était (et c’est) mon fils quand même, je le savais bien qu’il aurait faim, je le savais bien qu’il avait absolument zéro patience lorsque venait le temps de manger. Juste d’en parler ça vient me chercher autant que sur le coup, je l’entends encore pleurer dans mon oreille de son pleur de faim si particulier et si paniquant. Et moi… qui n’étais pas là. Et lui… qui me cherchait.
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