Mon premier allaitement

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Savoir l'allaitement de son bébé
Savoir l'allaitement de son bébé

Mon premier allaitement

 

Je n’étais pas préparée à ça. L’allaitement. Voila la chose qui m’inquiétait le plus avant la naissance, c’était le manque de sommeil et un bébé qui passe des heures à crier.
Je ne me suis jamais arrêtée à la nouvelle activité qu’il faudrait que je fasse plus de 10 fois par jour et qui me prendrait près d’une heure à chaque fois. Non mais c’est parce que ça en prend du temps ça dans une journée! Je comprends maintenant pourquoi il y a tant de ressources pour les femmes qui allaitent et sont concernés par l’allaitement. Les trois premiers jours ont été très éprouvants. Le premier allaitement après l’accouchement fut, surprenant! La succion est vraiment impressionnante et ça ne fait pas du bien du tout. Tout de suite je me suis dit « impossible que je continue l’allaitement si ça fait aussi mal! » et pourtant la petite prenait bien le sein.
Ensuite, imaginez la scène, chaque fois que j’allaitais, j’avais une infirmière à droite qui tenait la tête du bébé et qui le brusquait chaque fois que la bouche était ouverte pour enfoncer le mamelon bien au fond de sa bouche, j’avais mon homme à gauche qui tenait mon sein en essayant de lui donner une forme plus aplatit pour aider le bébé à le prendre et il y avait moi qui tenait le bébé à deux mains et qui se tordait de douleurs à cause du périnée, du coccyx et des mamelons en plus d’être entrain de pleurer parce que je trouvais ça difficile et que je me sentais incompétente. Avec les émotions à fleur de peau des premiers jours, c’était beaucoup, chaque allaitement prenait toute mon énergie et mon courage.

Les infirmières me demandaient toujours si j’avais mal ou si j’étais confortable pendant la tétée et si j’avais le malheur de dire non, elles enlevaient la petite du sein pour que je m’installe mieux, mais comme c’était déjà difficile de la mettre au sein, je ne voulais pas qu’elles la retirent quand elle était enfin bien installée, alors après j’ai arrêté de dire que ça faisait mal ou que j’étais mal installée. Ce n’est pas moi qui suis importante là-dedans. Mon confort, on s’en fou. La priorité c’est que la petite boive bien, après on ajustera la position pour moi, mais pour le moment, ce n’était vraiment pas important si j’étais accotée dans le fond de mon siège, penchée par en avant ou sur le côté, je voulais seulement qu’elle boive!

La petite s’est mise à mieux prendre le sein ou plutôt, mes seins se sont tranquillement habitués à la succion, mais elle ne buvait pas assez et perdait trop de poids. Alors moi je m’inquiétais et j’avais extrêmement hâte d’avoir ma montée de lait pour faciliter les choses. Après l’accouchement, il n’y a que très peu de colostrum dans les seins, il sort très lentement, goutte à goutte et la petite s’endormait après 2 minutes au sein. Il fallait essayer de la stimuler, chatouille en dessous des pieds, gratouille sous le menton, changement de position, petit bébé nu, débarbouillette d’eau froide, compression du sein. Rien n’y faisait. Chaque fois qu’on tentait l’allaitement, on appelait les infirmières pour avoir de l’aide.

Savoir l'allaitement de son bébé
Savoir l’allaitement de son bébé

Certaines étaient des perles, nous aidaient, trouvaient de nouveaux trucs et nous encourageaient, je leur en suis très reconnaissante. Après deux jours, la petite perdait toujours un peu trop de poids. Alors nous avons décidé avec la pédiatre d’utiliser un tire-lait pour lui donner un complément en plus d’essayer de stimuler la montée de lait. Ouf, comme c’est éprouvant le tire-lait! J’allaitais d’abord, ça prenait une bonne heure à essayer de lui faire boire des deux seins et à essayer de la garder éveillée. Ensuite je tirais le lait pendant 15 minutes suivi d’un nettoyage complet du matériel.Ceci pour stériliser le tire-lait à chaque utilisation. Puis il fallait donner la seringue avec mon lait au bébé et elle régurgitait souvent ce qu’on lui donnait. Après, tout était à recommencer chaque fois, c’était très fatigant et mes mamelons étaient mauves! Le retour à la maison a été encore plus difficile et inquiétant, les infirmières n’étaient pas là pour nous soutenir, nous ne savions pas si le bébé prenait ou perdait du poids. La petite tétait en moyenne de 6 à 8 minutes en tout par tétée alors qu’on nous avait dit qu’elle devait prendre 15 minutes par sein chaque fois.

On était loin du chiffre demandé! Et la nuit je n’avais pas la force de la stimuler pour la réveiller, je me tannais après 5 minutes, alors qu’il aurait fallu que j’essaie de la stimuler « au moins 20 minutes ». À huit jours de vie, nous avons eu un rendez-vous chez le pédiatre et quel bonheur nous avons eu lorsque nous avons appris qu’elle avait repris son poids de naissance et même plus. Ça nous a rassurés énormément. Une seconde pesée a suivi quelques jours plus tard et tout est encore beau, elle grossit beaucoup. Alors j’allaite maintenant à la demande, je peux dormir plus longtemps la nuit, je stresse beaucoup moins le jour et si la petite veut boire que 5 minutes, et bien c’est ça qui est ça! Je ne m’en fais plus avec ça.

L’allaitement est donc déjà beaucoup mieux, mais ce n’est pas encore parfait. Les difficultés sont techniques maintenant, j’ai de la misère à l’installer pour bien l’allaiter, je la tiens toujours à deux mains et je me suis mise à avoir mal aux poignets, car je suis toujours entrain de la soutenir. Je ne saisis pas encore comment installer mes coussins d’allaitement pour être confortable. Je suis souvent penchée par en avant. Je protège mal mon linge aussi, lorsqu’elle régurgite un peu (ou beaucoup) parce que le lait coule trop vite dans sa bouche ou lorsqu’il y a réflexe d’éjection et que le sein n’est pas dans la bouche de la petite, ça coule partout sur mon chandail, il faut parfois que j’aille me changer après un allaitement. Ou bien j’en ai plein les mains, ou bien la petite fait tellement de bruits en buvant qu’on dirait qu’elle n’a pas mangé depuis deux semaines. À cause de ceci, je n’ose pas encore sortir, car j’ai peur de devoir allaiter en public, j’ai de la misère à faire ça discrètement encore, je me donne encore trois semaines pour essayer de corriger la situation! L’allaitement est il encore bien vu aujourd’hui en public ? Telle est la question

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